Enseignements Frédéric WORMS 2021-2022

Philosophie française contemporaine : Vitalismes, critiques du vitalisme et vitalismes critiques en France du XVIIIe au XXIe siècles
Frédéric WORMS
S1 – Salle des Actes – Lundi 15h-16h30
« Vitalisme pas mort, même dans les laboratoires » : cette phrase provocatrice de Georges Canguilhem en 1970, dans une recension conjointe de livres de François Jacob et de Michel Foucault, orientera la recherche historique de ce cours et de ce parcours. Quelle est cette querelle du vitalisme qui traverse sciences et philosophie en France, de Diderot (ou Barthez) à Darwin et sa réception, puis de Cournot à Bergson, et encore ou plus que jamais de Canguilhem à aujourd’hui (car telles seront nos étapes) ? Y a-t-il un seul vitalisme, ou même une seule critique du vitalisme ? Ne voit-on pas courir le fil rouge d’un vitalisme critique, posant comme principe irréductible non pas une « Vie » sans contraire mais des vivants singuliers confrontés à la mort et au négatif, mais capables de s’y affirmer encore, dans leur relation entre eux et avec le monde ? Qu’en est-il aujourd’hui dans le moment du vivant ? Tel sera l’objet de notre étude. Le cours est ouvert à tous dans le DENS et les Masters, les séances sur Cournot en particulier pourront intéresser les agrégatifs de philosophie.

Catégories éthiques et politiques dans le Moment du vivant : Ethique et Politique de la Santé publique (II) : Le passage au global, environnement et justice
Frédéric WORMS
S2 – Salle des Actes – Lundi 15h-16h30
La santé publique est le problème global du Moment du vivant : non seulement parce qu’elle inclut toutes les disciplines et tous les aspects de la vie humaine, comme on l’a montré dans l’année 2020-2021, mais aussi parce qu’elle s’étend au contexte global des conditions de vie sur la planète et aux problèmes éthiques et politique que celles-ci soulèvent aujourd’hui. Le but de ce séminaire sera, après avoir rappelé en quoi consiste le problème de la santé publique, de montrer pourquoi il doit être considéré comme premier, comme une boussole, et d’étudier dans ce cadre les controverses qui animent les philosophies de « l’environnement » ou du « développement durable » aujourd’hui. On montrera enfin pourquoi l’angle de la santé publique globale est le seul qui puisse permettre de penser non seulement ces controverses théoriques, mais aussi les institutions pratiques qui peuvent mettre en œuvre une justice. C’est déjà vrai pour la Démocratie au niveau national, cela l’est encore au niveau global. Le cours est validable à tous niveaux et peut intéresser les étudiants inscrits dans les enseignements du Ceres (Planète vivante et milieux humains) en particulier.